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Avant de lire ....

Il était une fois un chômeur dans le "pays des chômeurs" je veux dire des "achômés" ! voilà une expression qui pourrait enrichir la francophonie puisque le mot correspondant du terme « moâttal » en arabe ou en marocain et qui veut dire « mis au chômage » ou « mis en panne » n’existe pas en français en un seul mot. Alors le terme « achômé » peut faire l’affaire en un mot non-composé qui sous-entend au chômage malgré lui ! ».
On l’a rendu chômeur !

Pour lire le récit, commencez par l'article N° 1 - Écrire pour l'Histoire

jeudi 28 novembre 2019

5 - Les "maison des jeunes" et l'Éducation ailleurs

      Si on avait banalisé seulement ces « maisons de jeunes » et renforcé, au lieu de les avoir laissées délabrer, à l’image de nos établissements scolaires, hospitaliers, et autres d’ailleurs, sans entretien, sans vision et sans planification ; au lieu de les laisser quitte à perpétrer uniquement une tradition qui date depuis longtemps, depuis la présence des français. 
C’est pourtant ici à "dar Echabab" que j’ai appris à jouer au ping-pong, aux échecs et que j’aurais sans doute appris à faire de la musique (jouer du violon ou du luth), s’il n’y avait pas eu cette décision hâtive suite à un malheureux événement ayant eu lieu entre les deux pays frères et voisins dans les années 70. 
       Une décision de faire loger des familles marocaines expulsés d’Algérie, dans des locaux de notre « maison de jeune » justement aménagés à cet effet. Je parle de ma petite ville et je suppose que c’était ainsi le cas partout, tellement le pays a été choqué et les décideurs politiques, pris de court, devaient trouver des solutions à la va-vite pour absorber la surprise et simuler ainsi un sang-froid devant leurs adversaires politiques. Une telle décision ne pouvait être que généralisée pour résorber le nombre de ces familles malheureuses d’ailleurs, le moins qu’on puisse dire. Pour la petite histoire, des seules et mêmes familles se sont trouvées du jour au lendemain déchirées et disloquées. Des enfants qui devaient vivre avec leurs mères, étaient séparés de leurs pères. Et selon la nationalité des conjoints, soit le père tout seul, soit la mère avec ses enfants qui devaient être expulsés de l’autre côté ! 
      Quelle bêtise humaine !
      En rappelant cet épisode lamentable de l'histoire entre les États voisins, la question me vient à l'esprit: Pourquoi donc ne tentons-nous pas de trouver des solutions, hâtives soient-elles, anticipés ou pressées à cette masse gonflante chaque année, de peuple au chômage, quitte à résorber un petit pourcentage et montrer ainsi une réelle volonté à apaiser au moins la tension sociale à ce sujet? Ainsi, la priorité, déclarée à tort et à travers, par tous les gouvernements qui se suivent et qui se ressemblent, donné au problème de l'emploi au Maroc trouverait son sens.
D'ailleurs, force est de remarquer que bien de décisions ont été prises du jour au lendemain et dont les conséquences étaient sans équivoque. Il serait tout aussi éloquent de rappeler un autre exercice de décisions fortes et tout aussi définitives: la circulation des charrettes tirées par des chevaux dans les villes, qui constituent encore au Maroc de nos jours un moyen de transport de personnes ou de marchandises. La décision dont je ne me rappelle plus la date, était irrévocable: une fois franchi l'entrée des agglomérations urbaines, le chariot est détruit (au chalumeau s'il vous plaît), les chevaux gardés à la fourrière et Dieu sait ce qui attendrait le pauvre propriétaire paysan. Allez voir maintenant un spectacle pareil dans nos villes, à moins que ce soit des chariots tirés seulement par des hommes.     
     Ainsi, pour nous, chômeurs de nos vies, se forge l'idée selon laquelle on frôle la démagogie face à la gestion des problèmes sociaux si l'on généralise. 
     Ne sommes-nous pas chômeur de notre pays plutôt? 
    Pour revenir à nos moutons (à mon récit), tout compte fait, ce qui manque à notre entière éducation d’un côté et de l’autre, on le cherche instinctivement ailleurs.
     Sinon chez soi ou à l’école, dans la rue.    
       Avec des collègues de classes en dehors des écoles, on s’éduquait tous seuls en quelque sorte. Combien de fois nous avons organisé des sorties et des petits voyages et excursions, à l’insu même de nos parents, pour qui de telles activités seraient synonymes de charges supplémentaires et de préoccupations aussi. 
Il faut le préciser, nos parents avaient tellement peur pour nous que l’on se sentait incapable de s’engager dans des petites aventures question de s’affirmer et de sentir une certaine indépendance. Disons que leur inquiétude était souvent injustifiée car émanait vraisemblablement d’une surprotection. Cependant, il faut avouer que déjà, il leur coûtait tellement chère la scolarisation et les entretiens de la vie quotidienne, qu’une perte physique ou morale d’un de leurs fils ou filles serait fatale. Tout risque de délinquance évité, l'enfant, futur espoir marcherait droit vers le but. Mis à part l’amour qu’on se doit les uns les autres, parce qu’évident dans notre société et dans toutes les sociétés amazigho-arabo-musulmanes ou arabo-musulmanes (Il est temps de le préciser car Le terme « arabe » ne peut pas assimiler l’origine amazighe ou berbère de l'Afrique du Nord! N’est-ce pas à l’école qu’on nous l’a tellement inculqué que c’est devenu spontané et naturel de parler ainsi! rendons donc à César ce qui est à César! ); j’ai bien peur d’affirmer que nous avions toujours été considérés comme un "investissement" pour les parents. 


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