Ainsi donc, non seulement ils (nos parents) ont vécu les
faits marquants de « l’indépendance », mais aussi les débuts du règne
de l’après indépendance, époque d’ailleurs qui a marqué profondément et
conditionné le futur du Maroc !
Époque où la nationalisation battait
son plein et ouvrait la porte grande ouverte à des cadres nationaux pour
remplacer les fonctionnaires étrangers dans les administrations publiques et
semi-publiques. Il s’en est suivi une certaine vulgarisation chez le
peuple à envoyer les enfants, garçons et filles cette fois-ci à l’école, du
moins dans les milieux urbains, tellement l’événement paraissait ouvrir des
horizons meilleurs pour leur avenir. Un avenir meilleur en tout cas que le
leur.
A leurs yeux, aller donc à l’école et
faire des études semblait être –légitimement mais naïvement- un moyen pour
briguer des positions sociales aussi distinguées que les diplômes obtenus
seraient élevés. D’où la préoccupation majeure de réussir et d’avancer dans les
études proprement dites, aussi loin que les capacités intellectuelles des
enfants le permettent et aussi longtemps que les moyens des parents le
favorisent.
D’un autre coté, l’enseignement dans le publique se limitait
uniquement aux programmes proprement dits. Et c’est encore heureux si l’on
pratiquait les quelques heures de sport, ou si on organisait des excursions ou
sorties. Sans bibliothèque sinon pour vous louer des livres rattachés aux
programmes et encore quand ils étaient disponibles, et sans moyens aussi pour
les activités d’animation culturelle de tout genre qui accompagnent
généralement les études. Des activités dont on connaît le caractère
divertissant certes, mais qui développent chez les participants le sens de
l’imagination et de la créativité, de l’organisation et de la responsabilité.
Enfin des tâches qui mettent en exergue, à la longue,
des penchants vers tel ou tel discipline, tel ou tel art, tel ou tel sport et
donc aident les élèves non seulement à s’orienter mais à se connaître eux même. En somme, faute d'un système d’orientation bien emménagé et structuré au
niveau des écoles, nous avons suivi nos parcours scolaires et secondaires en
ligne droite, se limitant tout simplement à ce que la localité, la province ou
la région offrait comme possibilités. A titre d'exemple, j'aurais pu faire
sciences maths et préparer un baccalauréat plus côté (bac. A ou B) mais là où
on était nés, mes semblables et moi, on ne pouvait faire mieux qu’un Bac.
Sciences Ex. (Sciences expérimentales), faute de moyens personnels (familiales)
et d'opportunités ou d'aides qui seraient offertes par l'Etat (dans le cas où
celui-ci aurait pensé à investir dans son capital humain naissant).
Bien sur, j’exagère si je renie des essais tentés par moment ou
surtout à l’occasion de fêtes nationales lorsque non seulement les écoles mais
tout le pays se mobilisaient. Mais des essais qui demeuraient à longueur de
l’année timides tant ils affrontaient de sérieux problèmes de budget entre
autres. De ce fait, élèves que nous étions, scientifiques ou littéraires, nous
nous faisions concurrence les uns les autres sur les exercices de cours pendant
les temps libres pour bien se préparer aux examens.
Moralité:
nous avons développé dans nos lycées, des qualités intellectuelles aux dépens
des qualités morales. Du moins chez ma génération.
En gros, nos écoles en général, dispensaient l’ «Enseignement» tout
court, sans «Éducation».
C’est le cas de le dire.
Avant de lire ....
Il était une fois un chômeur dans le "pays des chômeurs" je veux dire des "achômés" ! voilà une expression qui pourrait enrichir la francophonie puisque le mot correspondant du terme « moâttal » en arabe ou en marocain et qui veut dire « mis au chômage » ou « mis en panne » n’existe pas en français en un seul mot. Alors le terme « achômé » peut faire l’affaire en un mot non-composé qui sous-entend au chômage malgré lui ! ».
On l’a rendu chômeur !
Pour lire le récit, commencez par l'article N° 1 - Écrire pour l'Histoire
On l’a rendu chômeur !
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mardi 26 novembre 2019
4 - "Enseignement" sans "Éducation"
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