Enfin, sans
notes intimes et personnelles que j’aurais mis à la marge de ma vie, tout
devrait découler de ma mémoire.
Ma seule source.
Le plus naturellement du
monde.
Toutefois, aussi docile qu’elle soit la mémoire, il faut avouer qu’un
chatouillement est parfois utile pour qu’elle nous livre un des souvenirs qui
serait bien enfoui et dissimulé jusqu’à la limite de l’inconscient même. C’est fou ce qu’aime nous impressionner, cette entité
vivante et intelligente qu’est la mémoire : elle nous expose les faits
nous ayant choqués, éblouis, fascinés, et donc marqués au devant de l’étalage
de sa vitrine qu’on voit automatiquement dés qu’on l’interpelle ; mais elle
nous dissimule ceux qui passent sans laisser de trace, en silence, ceux qui se
ressemblent jusqu’à même les confondre.
C’est encore heureux s’il m’arrivait des
déplacements qu’ils soient forcés ou agréablement planifiés et qui me
changeaient de cette ennuyeuse routine. De ce fait, une expérience que j’aurais
vécue intensément ou un événement bien particulier qui se serait déroulé dans
ma vie ou celle de mes proches ; se confond dorénavant avec une année
toute entière pour moi. Pour ma mémoire, à vrai dire.
Mais toujours est-il que je dois me livrer au
lecteur mais, nu.
Aussi découvert que cette envie d’écrire s’est bien acharné à
m’exhiber. Incessante qu’elle est et capricieuse. C’est à peine si elle me
laisse le temps de réfléchir que je me vois déjà entrain de goûter à ses
délices, se moquant éperdument par quel bout commencer, ni quel ordre
chronologique suivre. Tout se mêle dans ma tête et s’emballe jusqu’à m’illusionner
de pouvoir écrire.
Mais je me connais, passionné que je suis, je n’en démords
pas. Je me demande si cette envie ne serait pas en train de se transformer, maintenant
que je m’y mette, en plaisir. Car, à mon enchantement, je découvre bel et bien
un loisir auquel je m’adonnais alors que j’étais encore au lycée.
Familiarisé avec la langue française (qui nous a
quand même accompagné dés la 3ème année du primaire, bilinguisme
oblige, et langue d’enseignement des matières scientifiques au Maroc jusqu’aux
débuts des années 80 dans les établissements publiques), et fasciné par les
publications d’un quotidien marocain d’expression française, de pages
hebdomadaires pour les jeunes ; je tentais bien des fois ma chance. Sans
être vraiment intéressé par les sujets traités, mais plutôt de voir un jour le
nom de ma petite ville accompagnant mon pseudonyme au dessous de l’article.
Histoire de rivaliser avec les autres, ceux qui écrivaient régulièrement et à
qui, le français était acquis d’avance depuis la maternelle. Fils de cadres
peut-être ayant étudié à la « mission française » ou de parents français tout
simplement.
Avant de lire ....
Il était une fois un chômeur dans le "pays des chômeurs" je veux dire des "achômés" ! voilà une expression qui pourrait enrichir la francophonie puisque le mot correspondant du terme « moâttal » en arabe ou en marocain et qui veut dire « mis au chômage » ou « mis en panne » n’existe pas en français en un seul mot. Alors le terme « achômé » peut faire l’affaire en un mot non-composé qui sous-entend au chômage malgré lui ! ».
On l’a rendu chômeur !
Pour lire le récit, commencez par l'article N° 1 - Écrire pour l'Histoire
On l’a rendu chômeur !
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vendredi 22 novembre 2019
2 - Tout découle de ma mémoire
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